Jessica Blum
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Jessica Blum
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Cueilleuse de plantes médicinales et comestibles
Territoire de cueillette
Sur le terrain où j’habite et dans un rayon d’environ 10 km, quelques sites dans la Drôme, un lieu d’enfance qui me tient à cœur dans les Ardennes Belge pour la reine des prés et l’angélique.
Labels
Pas pour le moment.
Gamme de plantes
Une petite roseraie de plusieurs variétés de roses anciennes, une douzaine de plantes cultivées et une quinzaine récoltées en sauvage.
Organisation
Indépendante
Circuits de vente et débouchés
Vente directe, boutique en ligne, collaboration avec des praticiens herboristes.
Gamme de produits
Une gamme spécialisée à base de rose (cosmétique et alimentaire), une gamme spécialisée sur le système nerveux (principalement alcoolatures et tisanes), une gamme de baumes botaniques.
Statut social
Régime non agricole
Statut juridique
Salariée via une Coopérative d’Activité et d'Emploi.
Activités complémentaires
Formation en ligne et en présentiel (public familial, amateurs et semi-pros). Professeure de danse depuis 2018.
Je suis herboriste, cueilleuse, apprentie ethnobotaniste. Ça a toujours fait partie de moi, mais la passion est devenue profession à la lecture du Dr Tenzin Choedrak. Médecin tibétain, emprisonné 20 ans en Chine, il raconte comment les plantes lui ont permis de se nourrir et de soigner en prison, y compris ses bourreaux. Ce livre m’a convaincue de cueillir pour partager les bienfaits des plantes.
Pourtant, ce n’est pas aussi bucolique qu’on l’imagine. C’est intense et physique. Si tu n’es pas passionné, tu abandonnes. Il faut des qualités de cœur pour ce métier. De la passion, de la résilience et du courage. Au fil du temps, j’ai aussi appris la rigueur pour gérer mes sites, pour affiner les transformations et surtout pour éviter tout gaspillage. J’ai appris à laisser des plantes si je sens que ce n’est pas juste de les proposer ; je fais des choix malgré les effets de mode et les besoins financiers. Tant pis pour la demande ! C’est une question de confiance en soi et de responsabilité. A travers mes produits, c'est une rencontre avec les plantes que j’ai envie de transmettre et un chemin vers l’autonomie. La cueillette est un miroir. Si je ne m’alignais pas à qui je suis intérieurement, le métier m’engloutirait.
Grâce à ses valeurs, l’AFC m’aide à transformer mon éco-anxiété en action constructive, à me sentir pleinement utile dans mon activité de transmission.
Une plante que j’aime en particulier ? L’aubépine qui ouvre et clôt la saison de cueillette. Je me donne toujours le défi de la cueillir sans me blesser. Et je me blesse toujours. Elle m’apprend à accepter la blessure pour plus de résilience, elle m’apprend à me laisser toucher.
Propos recueillis par Raphaëlle Garreta
nos autres portraits de cueilleurs
Rencontrez les cueilleuses et les cueilleurs qui font l’AFC : récits de vie, témoignages, un hommage à ces femmes et ces hommes qui ont choisi de faire de la cueillette leur métier !