Emmanuelle Emmel

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Cueilleuse de plantes comestibles

Photo du cueilleur

Territoire de cueillette

Puy-de-Dôme (63), dans le parc du Livradois-Forez, dans un rayon de 15 km autour du village où j'habite (Fayet-le-Château) + Haute-Savoie (74), sur le plateau de Gavot, plus ponctuellement

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Pas encore

Gamme de plantes

Cinquantaine de plantes sauvages + 1000 m2 cultivés en collectif (PPAM intégrées à un système d'agriculture syntropique / agroforesterie)

Organisation

Indépendante (micro-entreprise) + via une association pour la part cultivée

Circuits de vente et débouchés

Vente en frais à des restaurateurs

Gamme de produits

À ce jour, vente en frais uniquement

Statut social

Régime non agricole

Statut juridique

Micro-entreprise

Activités complémentaires

Transmission de savoirs autour des plantes (ateliers, stages, cycles longs de formation) et boulots alimentaires ponctuels et variables

Originaire de Savoie, je suis installée en Auvergne depuis plus d’un an. Urbaniste de formation, j’ai commencé une vie professionnelle à Londres mais j’ai très vite réalisé que cette vie sédentaire derrière l’ordinateur et éloignée des enjeux réels du monde ne me correspondait pas. J’ai donné ma démission. La rencontre avec une cueilleuse en Touraine, que j’ai aidé quelques mois, a été un vrai déclic. Je viens de la montagne, j’ai grandi dehors et cette pratique de cueillette a vraiment eu un sens : être en mouvement, dans la nature, subvenir à ses besoins avec les plantes qui poussent autour de nous... Aujourd’hui, c’est mon métier, je cueille des plantes fraîches pour les restaurants et pratique une activité de transmissions à travers des stages et des ateliers de reconnaissances des plantes sauvages comestibles et de leurs usages.
Cueillir nécessite patience et curiosité. Il faut être curieux de découvrir son territoire, d’apprendre à connaître et interagir avec le monde végétal. C’est un temps long qui nécessite de la patience dans la récolte, mais aussi pour trouver les plantes... Elles nous apprennent l'humilité car parfois elles sont absentes. Il faut s’adapter à elles, être réactif.

Pour moi l’AFC c’est un pilier. À mes débuts ça a été une source précieuse d’informations et de repères dans cet univers confidentiel de la cueillette de plantes sauvages. C’est aussi un moyen de se mettre en réseau avec les autres cueilleurs dont les pratiques sont très diversifiées.

La grande berce est une plante nourricière merveilleuse. Elle est généreuse et populaire, très présente, et comme l’ortie, elle se reconnaît facilement. Tout se mange, racine, fleurs, feuilles, graines, tige. Son parfum qui va des agrumes au lait de coco, en fonction qu’on la cuisine cru ou cuit, est très savoureux et inattendu.

Propos recueillis par Clarisse Le Bas