Emmanuel Roissé

,

Cueilleur pour une coopérative

Ouvrier agricole dans le maraîchage et l’arboriculture fruitière, berger, animateur nature, élagueur… J’ai toujours travaillé dehors. Un jour, j’ai entendu parler de la cueillette comme d’un métier dont on peut vraiment vivre. Par curiosité, je suis allé passer quelques jours comme bénévole chez des cueilleurs professionnels. Ils m’ont très rapidement salarié et m’ont tout de suite fait confiance : dès le premier été je suis parti seul en prospection dans les Alpes. Ça m’a vraiment plu ! Aujourd’hui, je garde ce goût de la cueillette comme d’une chasse au trésor. Dès qu’il y a une nouvelle référence à faire à la Coopérative ça me met des étoiles dans les yeux. J’adore cette quête. J’aime aussi tout le côté humain de notre métier.Il faut avoir le contact facile avec les forestiers, les paysans, les élus ; il ne faut pas avoir peur d’aller toquer partout avec le sourire. Ça fait maintenant huit ans que je pratique, que j’aiguise mon regard sur les sites, que j’affine et adapte mes gestes et c’est merveilleux de pouvoir vivre ça ! Endurance, relations humaines et observation.

L’AFC m’apporte un regard neuf sur mes façons de faire avec les plantes, d’aller au-delà de ce qui me semble évident.

Une plante que j’aime en particulier ? La baie de Genévrier est ma dernière cueillette de l’année en montagne. Arpenter les plateaux calcaires du Vercors ou du Dévoluy, bivouaquer quand la montagne se colore, c’est un gros coup de cœur !

‍

Propos recueillis par Raphaëlle Garreta

‍