Famille Papavéracées

Le Coquelicot

(Papaver rhoeas)

Corn Poppy ou Field Poppy

Ses pétales rouges, si délicats et si fragiles, dressés au milieu des champs de blé blonds, blonds, blonds... qui ondulent au gré du vent. Quel calme, quelle douceur...



Il a inspiré nombre d'artistes, dont Monet qui en a peint plusieurs tableaux dont un, en 1873, nommé "Les coquelicots", que l'on peut admirer au Musée d'Orsay à Paris.

Pendant des années, les coquelicots avaient (presque) disparu de nos campagnes. Considérés comme des mauvaises herbes, les produits phytosanitaires les avaient décimés. Mais depuis quelques années, ayant peut être développés une résistance aux herbicides et par une moindre utilisation de ces produits, nous commençons à les voir reprendre du terrain... Ils nous viennent d'Extrême-Orient et aujourd'hui, on les trouve dans les moissons, les prés, au bord des chemins, dans toute la France, en situation ensoleillée.

Un peu d'histoire

Le coquelicot est la plante souvenir des combattants de la guerre de 14-18 dans les pays du Commonwealth (en France, c'est le bleuet). C'est grâce à un poème écrit par le lieutenant-colonel John McCrae "In Flanders fields" en hommage à tous les disparus, morts durant la première guerre mondiale que cette symbolique est née. Il y compare chaque coquelicot sur le champ de bataille comme étant la trace d'un soldat disparu :

In Flanders fields the poppies grow Between the crosses row on row, That mark our place; and in the sky The larks, still bravely singing, fly Scarce heard amid the guns below. We are the dead. Short days ago We lived, felt dawn, saw sunset glow, Loved and were loved and now we lie In Flanders fields. Take up our quarrel with the foe: To you from failing hands we throw The torch; be yours to hold it high. If ye break faith with us who die We shall not sleep, though poppies grow In Flanders fields.

Dans le langage des fleurs, le coquelicot symbolise "aimons-nous au plus tôt", la tranquillité et la consolation.

Claude Monet, Coquelicots, 1873

Un peu de botanique

Ses 4 pétales, pas tout à fait égaux, fragiles, comme froissés, sont rouge vif, largement tachés de noir à l'onglet. Les 2 sépales tombent dés l'éclosion de la fleur. Les boutons floraux sont tournés vers le bas avant la floraison. Les nombreuses étamines sont noires. Les feuilles, en rosette au printemps, sont lobées et poilues. Celles de la tige n'ont pas de pétiole. La tige est dressée, ramifiée et poilue. Les graines, très nombreuses, sont contenues dans des capsules assez épaisses, non poilues. Deux espèces de Coquelicot sont presque jumelles : Papaver rhoeas L. et Papaver dubium L. Seules quelques particularités les différencient. Rhoeas a des poils hérissés sur le pédoncule floral alors qu'ils sont plaqués chez Dubium. La capsule qui renferme les graines, après la floraison, est courte chez Rhoeas et plus allongée pour Dubium. D'autres fleurs de la même famille leur ressemblent, mais pas obligatoirement dans la couleur : * en montagne, le Pavot du Pays de Galles - Meconopsis cambrica (L.) Vig. * sur le littoral et sur sols sableux, le Pavot cornu - Glaucium flavum Crantz. * et dans les jardins, le Pavot de Californie - Eschscholzia californica Cham.

Pour soigner

Leurs pétales, séchés en couche mince, peuvent être utilisés en tisane comme léger somnifère, sans risque d'accoutumance, autant pour les adultes que pour les enfants. Associés à ceux de la bourrache, de la mauve et de la violette, on compose la "tisane des 4 fleurs", qui apaise les rhumes, la toux et les irritations de la gorge.

En cuisine

Les feuilles (préférez celles de la rosette) sont comestibles, plutôt avant la floraison, en salades ou cuites. Quant aux pétales, ils peuvent agrémenter les salades, ou donner une jolie couleur à un riz au lait, une crème anglaise ou un gâteau de semoule en les ayant fait macérer dans le lait.

Et pour terminer, une comptine

Vous souvenez-vous de cette comptine qui a bercé notre enfance ?

J'ai descendu dans mon jardin (bis)
Pour y cueillir du romarin
Gentil coquelicot, Mesdames Gentil coquelicot nouveau
J'n'en avais pas cueilli trois brins (bis)
Qu'un rossignol vint sur ma main
Gentil coquelicot, Mesdames Gentil coquelicot
Il me dit trois mots en latin (bis)
Que les hommes ne valent rien
Gentil coquelicot Mesdames Gentil coquelicot
Que les hommes ne valent rien (bis)
Et les garçons encore moins bien
Gentil coquelicot Mesdames Gentil coquelicot
Des dames, il ne me dit rien (bis)
Mais des d'moiselles beaucoup de bien
Gentil coquelicot Mesdames Gentil coquelicot.
Sources pour cet article :

Wikipedia

Le petit traité rustica des plantes sauvages comestibles - Ed Rustica

Vieux remèdes des Pyrénées - Amir, Garreta et Carraretto - Ed Ouest France

Flore de Coste

http://www.aufeminin.com/jardins/langage-des-fleurs-d29718c364222.html