Famille Astéracées

L'Arnica des montagnes

(Arnica montana)

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Un peu de botanique

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Ses fleurs ressemblent à des marguerites de couleur jaune-orangé. Elles sont composées d’une quinzaine de ligules en rayon et de nombreux fleurons tubulés au centre. Elles sont odorantes.

Ses feuilles, duveteuses, se situent en rosette à la base, généralement au nombre de 4. Elles sont fermes, sessiles, ovales-lancéolées ou oblongues-lancéolées.

Sa tige, de 20 à 60 cm de hauteur, couverte de poils glanduleux, est munie de 2 petites feuilles opposées.

Son fruit est une graine velue, surmontée d’une petite aigrette de soies brunes ou blanches. Cette pilosité donne à la graine l’assurance d’un ancrage immédiat dans la terre dès « l’atterrissage », ce qui lui permet, jusqu’aux derniers jours de soleil, de germer très rapidement et de former une petite rosette de feuilles qui patientera jusqu’au printemps suivant. Seules les rosettes âgées de deux ans émettront une tige florifère.

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Confusion possible

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On peut le confondre, de loin, avec le séneçon doronic (Senecio doronicum L.), mais dès que l’on s’en approche, la position des feuilles sur la tige, opposées pour arnica et alternes pour le séneçon, permet de faire la différence.

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Ses nuisibles

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Quelques ravageurs peuvent lui porter préjudice :

La mouche de l’arnica (Tephritis arnicae) a la particularité de pondre dans ses capitules. Les larves ont un effet tellement dévastateur sur les cultures d’arnica que le laboratoire Weleda a mandaté un organisme de recherche agronomique suisse afin d’enrayer le problème.

Quant à ses feuilles, elles peuvent être parasitées par les chenilles d’un lépidoptère (Digitivalva arnicella), qui y creusent des galeries.

Les limaces également, déciment avec volupté les semis printaniers, sans grande solution pour y remédier.

Mais aussi, l’homme !!! qui cueille, cueille, cueille…
… Parce que l’arnica est une plante médicinale dont les propriétés anti-inflammatoires et antalgiques sont reconnues depuis très longtemps et dans le monde entier. Elle était déjà décrite dans les traités de médecine de la Grèce antique, mais on suppose qu’elle était utilisée dès la préhistoire.

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Et pour finir, quelques constats et inquiétudes

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Les stations sauvages tendent à se raréfier du fait des prédateurs, de la cueillette mal effectuée et de l’impact négatif de l’agriculture intensive. Le surpâturage, l’azote, la potasse, les labours, la fertilisation des sols ont un effet très négatif sur cette plante.
Du fait de sa raréfaction, Arnica montana fait l’objet de législations de protection dans différents pays de la communauté européenne. Sa culture tend donc à s’intensifier afin de répondre aux besoins des laboratoires pharmaceutiques. Dans ce cas, deux espèces sont privilégiées : A. montana et A. chamissonis, originaire d’Amérique du Nord.

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Bonnes pratiques

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L’AFC alerte sur cette ressource sensible, inféodée à un milieu fragile et très spécifique. Les cueilleurs ont constaté une forte diminution de la ressource sur ces trente à quarante dernières années, préoccupations partagées par différents gestionnaires d’espaces naturels ou conservatoires botaniques.
Un livret technique accessible aux adhérents de l'AFC a été rédigé, qui donne des préconisations de gestion applicables sur tous les sites de cueillette afin de préserver cette ressource. Un communiqué de presse et une journée technique sur l’arnica ont suivi l’élaboration de ce livret technique.

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