Famille Astéracées

L'Edelweiss

(Leontopodium nivale)

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Description

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Ses fleurs blanches, globuleuses, sont regroupées en petit corymbe terminal très compact.

Il est entouré à sa base par des feuilles involucrales (6-9) étroites, oblongues-lancéolées, très fortement tomenteuses sur les deux faces, étalées en étoile et dépassent assez longuement le corymbe.

L'involucre est entièrement blanc-cotonneux, à folioles tachées de brun au sommet, les extérieures oblongues, les intérieures linéaires.

Les feuilles blanches-sont tomenteuses sur les deux faces, les inférieures oblongues-lancéolées, les suivantes lancéolées-linéaires et dressées.

La tige de 5 à 20 cm de hauteur est dressée, simple, recouverte d'un duvet très dense.
Toute la plante est recouverte d'un duvet de poils blancs, plus ou moins épais selon son exposition à des températures plus ou moins basses. Ce duvet emprisonne l'air en formant une couche isolante saturée d'eau qui protège l'appareil végétatif des écarts journaliers de températures pouvant aller de -10° la nuit à + 40° lors d'une journée ensoleillée, et limite la transpiration foliaire par temps sec. De plus, grâce à sa petite taille, elle reste cachée, à l'abri du froid, sous la couverture neigeuse durant l'hiver.

Elle fleurit en juillet et août, puis ses graines sont disséminées en tombant à terre par le simple effet de la gravité mais elles peuvent aussi être transportées plus loin par des fourmis. On peut la rencontrer sur les prairies et les rochers de haute-montagne (rarement dés 1000 mètres d'altitude), plus souvent à l'étage alpin entre 2000 et 2700 m d'altitude, en France, dans les Alpes et les Pyrénées, sur des versants bien exposés au soleil. On la retrouve également en Suisse, mais aussi dans les Carpates, les Balkans, jusqu'en Asie. Elle serait originaire de Sibérie et aurait rejoint l'Europe lors des périodes glaciaires du quaternaire.

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Symbolique

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Dans les Alpes et le Tyrol, l'edelweiss représente la pureté et l'amour et la coutume voulait que le futur marié en offre un bouquet à sa promise le jour du mariage. La coutume ? En réalité, c'est seulement à partir du 19ème siècle que l'edelweiss est devenu emblématique. Avant cette date, nulle mention de l'edelweiss dans les contes montagnards... L'edelweiss ne s'appelait d'ailleurs pas Edelweiss mais plutôt Pied de lion, Gnaphale à pied de lion, Étoile d'argent, Reine des glaciers, Immortelle des neiges, Cotonnière étoilée...

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Mais alors, comment l'Edelweiss est-il devenu cet emblème du courage et de la fidélité ?

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Grâce à l'alpinisme, qui est devenu un sport à la mode vers la moitié du 19e siècle, sport qui attirait de plus en plus d'adeptes, particulièrement parmi les classes aisées.
La création de voies ferrées reliant les grandes villes européennes aux vallées alpines a favorisé ce nouveau tourisme et permit la construction de grands hôtels luxueux et de palaces.

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Défi et virilité étaient l'apanage des alpinistes. Dés 1862, les premiers clubs alpins furent créés en Autriche, en Italie, en Suisse, en Allemagne puis en France. L'Edelweiss devint l'emblème des clubs allemands et autrichiens, l'escalade devint alors une école de courage et l'Edelweiss son symbole.
Ce symbole a alors été décrit comme une rareté, ne poussant que sur des parois très raides, aux limites des neiges éternelles... plante inaccessible ! Exaltée par des récits souvent inventés ou magnifiés, d'accidents tragiques survenus lors de la cueillette de l'edelweiss… cette image héroïque est née. Voir Astérix chez les Helvètes !
Les congés payés et la facilité d'accès aux montagnes, amènent une nouvelle population dans les Alpes. Ces "touristes" ont permis aux habitants des régions alpines d'améliorer leurs maigres revenus en vendant des souvenirs. L'Edelweiss gardant sa couleur au séchage, il devint courant de réaliser des cartes, des sous-verres ou des tableaux que les touristes rapportaient comme souvenir de leur séjour de montagne. Cette fleur est alors devenue de plus en plus cueillie, des fêtes se sont créées autour de la cueillette de l'Edelweiss et des « concours du meilleur cueilleur »… Des récolteurs en gros les revendaient séchées aux commerces pour faire des cartes souvenirs, même dans les villes.

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C'est ainsi que l'Edelweiss s'est raréfié, jusqu'à devoir être protégé pour ne pas le voir disparaître totalement.
Il est protégé en Allemagne et en Autriche depuis 1874, en Suisse depuis 1879. En France, il est protégé dans les départements de la Drome et de l'Isère. Sa cueillette est réglementée dans la France entière et souvent limitée à une dizaine de pieds par personne (se documenter sur les conditions particulières suivant les départements).

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Et pour finir... un peu de Poésie

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Là-haut sur le Mont Blanc
L’edelweiss y fleurit,
J’y vois toute la terre
Et la France et Paris.
Là-haut sur le Mont Blanc
L’edelweiss y fleurit,
Il fleurit, beau mystère,
Pour la France et Paris.

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L’Edelweiss de Robert DESNOS (1900 - 1945)