La construction de filières durables

Le contenu de ce texte est inspiré du document de projet FloreS.

Le statut des plantes sauvages en France métropolitaine a progressivement évolué, passant de menus produits anecdotiques à des ressources à fort potentiel d’innovation. D’autre part, de nouvelles normes en matière de traçabilité et d’équité des productions ont été adoptées par les entreprises. Tous ces éléments ont un impact sur les pratiques des cueilleurs.

Face à la demande croissante en produits dits « naturels », « bio » ou « équitables », les entreprises utilisatrices de ressources naturelles souhaitent améliorer les conditions d’approvisionnement, et le plus souvent se démarquer par des démarches de certification. Elles demandent alors à leurs fournisseurs (producteurs ou cueilleurs) d’adapter leurs pratiques pour respecter les cahiers des charges de la certification. Pour les fournisseurs directs, ce changement de pratiques peut prendre du temps, se révéler coûteux et nécessiter l’acquisition de compétences spécifiques et de nouveaux savoirs et savoir-faire. Pour faire face à ces nouveaux enjeux, certains choisissent de s’organiser, notamment pour mutualiser leurs efforts et mieux répondre aux exigences de l’industrie. Les filières sont à présent partiellement réorganisées, et des problèmes d’accès aux lieux de collecte apparaissent. Dès lors, la question des savoirs et savoir-faire associés à la ressource se pose avec une acuité particulière.

Les professionnel-le-s de la cueillette de plantes sauvages souhaitent désormais en effet devenir des interlocuteurs incontournables de la filière et être associés plus étroitement aux débats lorsqu’il s’agit de construire des normes qui vont impacter leur activité, garantir la qualité des matières premières ou évaluer la durabilité de leurs pratiques. Actuellement, ces pratiques et leur durabilité sont largement tributaires des décisions d’autres opérateurs économiques et institutionnels des filières (négociants, industriels, structures publiques de soutien à la production de PPAM) et les cueilleurs doivent assumer seuls la responsabilité de leur respect. C’est pour tenter de trouver une réponse à ces diverses problématiques que les cueilleurs professionnels de plantes sauvages ont décider de se regrouper en créant l’AFC. Pour en savoir plus sur l’historique de l’Association, sur ses missions, cliquez ici.

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