L'observatoire national des cueillettes de plantes sauvages

Dans notre contexte d’érosion de la biodiversité et d’exploitation croissante des ressources végétales spontanées, il devient essentiel de centraliser les données concernant les prélèvements de ces ressources, leurs impacts environnementaux et sociaux ainsi que l’économie considérable qu’elles alimentent, ainsi que de créer un espace de dialogue entre différents acteurs concernés, afin d’assurer la préservation de ces ressources et leur valorisation durable.
En effet, de par leur relation quasi quotidienne avec la flore cueillie et les milieux naturels, ils sont aux premières loges pour observer les évolutions de ces milieux et pour alerter sur des changements majeurs ou des situations émergentes de tension.

Par son implication dans l’Observatoire national des cueillettes de plantes sauvages, l’AFC souhaite informer les pouvoirs publics et les gestionnaires du territoire, ainsi que contribuer au déploiement de réponses politiques et réglementaires adaptées aux problématiques affectant les  ressources en plantes sauvages et leur raréfaction.

Raison d'être

L’observatoire poursuit les objectifs de préservation et de gestion concertée des plantes sauvages cueillies, envisagées dans une double optique de conservation des espèces et des habitats, et de valorisation durable de ces ressources.

Le périmètre

Actuellement circonscrit au patrimoine végétal, y compris mousses et lichens (les champignons sont dans un premier temps écartés), à la France métropolitaine et aux cueillettes commerciales. Ce périmètre sera élargi dans des phases de développement ultérieures.

Finalités

Afin de créer un espace de gestion concertée et durable de la ressource, où chacun peut prendre sa part dans cet objectif commun d’assurer la pérennité d’un patrimoine naturel et culturel commun.

L'Observatoire national des cueillettes de plantes sauvages pourra contribuer à d’autres dimensions importantes comme la structuration de l’interprofession, la mise en place de certifications, la formation, la réglementation environnementale, etc.

Les prochaines étapes

Dans la suite de la pré-étude de faisabilité de 2020 et d’une première étude de faisabilité menée en 2021-2022, un premier socle de projet a été défini et des actions à mettre en œuvre ont été identifiées en vue d’approfondir l’étude de sa faisabilité et de préfigurer cet Observatoire national des cueillettes de plantes sauvages :

Une étude concernant les stratégies d’approvisionnement des acteurs de l’aval des filières, principalement les entreprises utilisatrices de plantes sauvages, des entreprises intermédiaires (négociants, extracteurs, formulateurs, façonniers, etc.) et d’autres acteurs comme les organismes de certification, des syndicats professionnels, etc.

Cette étude financée et pilotée par FranceAgriMer portera sur 50 espèces choisies selon différents critères pour illustrer différents contextes et tentera notamment de collecter des informations sur les volumes de plantes, leurs origines et leurs destinations finales (1er semestre 2024 - 1er semestre 2025).

  • Un projet d’observatoire-pilote autour d’une plante sauvage actuellement sous pression au niveau national, l’Arnica.
  • Un projet d’observatoire-pilote sur un territoire qui connaît une forte pression autour d’une espèce, le thym dans l’Aude. Ce dernier projet devrait être réorienté vers la constitution d’un réseau de “cueilleurs - sentinelles”. Ce projet vise à créer un réseau de professionnels informant sur les prélèvements, l'état des ressources et des sites de cueillette ainsi que la flore en général (en cours de définition).
  • La constitution d’un premier centre de ressources mettant à disposition les données et études disponibles autour de la question des cueillettes commerciales en France métropolitaine. En attendant ce centre de ressources, vous pouvez retrouver de nombreuses études et articles autour des cueillettes commerciales sur notre médiathèque.

Le groupe de travail

Le Conservatoire national des plantes à parfum, médicinales, aromatiques (CNPMAI) qui agit pour la sauvegarde et la valorisation agronomique des plantes à parfum, plantes aromatiques et plantes médicinales, au service des producteurs, des laboratoires et des industriels.

Le Comité des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (CPPARM) qui réunit les principales organisations nationales des filières des plantes à parfum, plantes aromatiques et plantes médicinales, pour contribuer à leur développement économique et commercial et qui porte l’association “Gentiana lutea”.

Le Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées (CBN PMP) remplit des missions sur la connaissance de la flore, de la fonge, des végétations et des habitats naturels, et fournit un appui à la conservation de la biodiversité auprès des pouvoirs publics.

AgroParisTech qui est un établissement d’enseignement supérieur et de recherche, acteur de référence au plan international sur les enjeux d’alimentation, de gestion des ressources naturelles et d’innovation agronomique.

Gros plan d'une fleur avec des gouttes d'eau.
©Promonature - Gérard Ducerf
Ce projet est largement soutenu et financé par le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires